Pédiatre
Depuis quelques années, le concept des 1000 premiers jours a pris une place importante dans la prise en charge à cette période. On lui attribue un rôle majeur dans
– L’optimisation du développement cérébral des enfants et du développement de ses potentialités cognitives, affectives, sensorielles et émotionnelles,
Les 1 000 premiers jours, c’est la période comprise entre la conception de l’enfant et ses 2 ans révolus.
C’est une période essentielle de développement particulièrement vulnérable à cause de sa fragilité naturelle, de sa dépendance aux autres, mais aussi à cause de son environnement qui parfois peut l’agresser, et influencer sa santé future.
Beaucoup de chercheurs lui adjoignent la période préconceptionnelle où il est important de normaliser le milieu, l’environnement où le fœtus va se développer : adapter les traitements en cours, arrêter les différents toxiques de son mode de vie ( alcool, tabac ) .
Beaucoup de travaux montrent que les 1 000 premiers jours sont au cœur de la santé future de l’enfant, de l’adulte mais aussi des générations suivantes.
Pendant la grossesse, toute dénutrition mais aussi surnutrition ou malnutrition entraîne chez le futur enfant des adaptations responsables à court et moyen terme, des adaptations responsables des maladies non transmissibles de l’adulte.
L’exposition précoce fœtale des premières années à des toxiques de l’environnement (métaux lourds) perturbateurs endocriniens, pesticides, exposent à des perturbations durables :
Ces maladies pourraient être responsables en 2030, de 80 % des décès dans le monde.
Or, jusqu’ici leur prévention repose sur les régimes alimentaires, la lutte contre le tabagisme, l’alcool et la sédentarité.
Toutes les études prouvent l’échec de ces politiques souvent tardives quand les maladies sont déjà installées et ony rajoute des restrictions, des interdits.
Le concept des 1 000 premiers jours vise à installer dès la grossesse et pendant les premières années de vie, un environnement favorable non propice au développement de ces maladies.
Prévenir précocement plutôt que tenter de guérir.